Un mot revient dans toutes les bouches : « curiosité ». Le parking de l’Intermarché de Fougères (Ille-et-Vilaine) est comble, en ce samedi 18 mai.
Une grande vente y est organisée. Ce qu’on y trouve est peu commun : des colis mystère, vendus au poids.
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À la manœuvre, Giani Stahl et son fils, Enzo, originaires de Villepreux (Yvelines). Ces destockeurs parcourent la France pour organiser ce type de vente éphémère, toujours selon le même principe : « On peut trouver tout et n’importe quoi. Il faut s’imaginer qu’on peut trouver tout ce que les gens commandent sur Internet », explique Giani Stahl.
Ces colis viennent en effet de plateformes d’e-commerce et de livraison, telles qu’Amazon ou GLS. Celles-ci ont l’interdiction, depuis 2022, de détruire les colis perdus. Elles les revendent à des grossistes, ou bien peuvent les donner à des associations.
3 euros les 100 grammes
Alors, les revendeurs ont trouvé la solution : ils proposent ces colis à l’achat au poids, sans que les clients ne puissent les ouvrir avant d’avoir payé. En l’occurrence, il leur faut débourser 3 euros par tranche de 100 grammes. Et ensuite, c’est la loterie.
« C’est rigolo, c’est la surprise », glissent Myriam et Christophe, qui ne recherchent pas d’objet en particulier, mais se préparent tout de même à tâter les colis, dans l’espoir de deviner à l’avance leur contenu.
David, lui, est plein d’espoir : « Je veux trouver une bague pour ma femme, un beau diamant, parce que je lui ai promis », plaisante-t-il.
Comme eux, ils sont nombreux à avoir fait le déplacement. Alexandre et Lucie sont même venus de Laval, avec leurs enfants, pour tenter leur chance. « C’est un peu comme un jeu à gratter », sourit Lucie. Le couple a prévu une enveloppe de 100 euros. « On va essayer tous types de colis, petits et moyens. »
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Alexis, 15 ans, s’est donné un budget de 20 euros. « Je vais essayer d’avoir des vêtements pour les revendre sur Vinted », annonce l’adolescent. Car la plateforme est dans les esprits de beaucoup, qui comptent y mettre en vente ce qui ne leur conviendra pas. Un moyen de couvrir la dépense, voire de se faire un peu d’argent.
Chemises de nuit de grand-mère
La dépense peut en effet vite monter, si on se laisse emporter. « Je ne veux pas dépasser 25 euros », assure Karen, aux côtés de laquelle Sylvie se limite à 30 euros. « Moi, ce sera peut-être 50, 20 ou même 0 », réagit Albert.
Une fois la file d’attente et la quête du gros lot passées, on retrouve Dominique, qui a acheté plusieurs colis. Poids total : 1 kg, pour 30 euros. « Je ne voulais pas mettre plus de 50 euros, donc c’est parfait. »
Elle attend de rentrer à la maison pour déballer le tout. « Ce sera la surprise. Si je me retrouve avec des chemises de nuit de grand-mère, je les vendrai sur le marché », lance-t-elle dans un éclat de rire.
La vente se poursuit jusqu’à 19 heures, ce samedi 18 mai, sur le parking d’Intermarché, dans la partie située route de Saint-James, à Fougères.
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