Camaïeu, Kookaï, Pimkie, San Marina, Gap, Burton of London, André… Depuis un an, les grandes enseignes de textile et de chaussures, fleurons des années 1990-2000, sont en crise. Pour redresser la barre, nombre d’entre elles sont contraintes de fermer des boutiques et de réduire la voilure dans leur réseau, souvent très présent partout sur le territoire. Camaïeu et San Marina ont même été placées en liquidation judiciaire, signant le clap de fin de deux marques connues de tous (ou presque).
Les raisons à l’origine de cette situation sont bien connues : covid, hausse du prix des matières premières, des loyers commerciaux et des factures d’énergie, concurrence d’internet, manque de renouvellement, montée en puissance de la seconde main, désintérêt d’une partie des consommateurs pour les articles produits en masse à l’autre bout du monde…
À Rennes, les conséquences de ces déboires financiers sont bien visibles, essentiellement dans les grands centres commerciaux de la périphérie. Selon les données recensées par Le Télégramme, une douzaine de boutiques ont baissé définitivement le rideau depuis début octobre 2022. D’autres sont menacées, leurs enseignes ayant annoncé des fermetures de magasins sans préciser ni où ni quand.
Les boutiques qui ont fermé
Camaïeu
La marque de vêtements Camaïeu a été liquidée fin septembre 2022, entraînant la fermeture des 512 magasins quelques jours plus tard, le 1er octobre, et le licenciement des 2 100 salariés. Rennes comptait trois boutiques, au sein des centres commerciaux Alma Rennes, Cora Pacé et Grand-Quartier à Saint-Grégoire. La marque Camaïeu a été rachetée en décembre 2022 par Celio pour 1,8 million d’euros.
San marina
L’aventure de la chaîne de chaussures San marina s’est arrêtée avec sa mise en liquidation judiciaire en février 2023. Une décision laissant sur le carreau 650 salariés de 163 magasins. Trois étaient installés à Rennes (Alma, Cora Pacé et Carrefour Cesson-Sévigné). Comme pour Camaïeu, la marque a été reprise par Chaussea en mai 2023.
Pimkie
Si Pimkie ne connaît ni redressement ni liquidation judiciaire, l’enseigne de mode pour femmes doit toutefois faire face à des difficultés financières qui l’ont conduit à annoncer, dans la foulée de sa reprise par un consortium, la fermeture de 64 magasins en France d’ici 2027 et la suppression de 257 postes. La boutique du centre commercial Cora à Pacé a déjà fermé, à la fin juin 2023. Deux autres sont encore ouverts, à Alma et Grand-Quartier.
André
Au rayon chaussures, André a été partiellement repris par une société belge en mai 2023 après son placement en redressement judiciaire. À Rennes, la boutique du centre-ville fait partie des 21 implantations reprises (sur 50). En revanche, celle du centre Alma a fermé.
Burton
Placée en redressement judiciaire, la chaîne de vêtements Burton a fermé 26 de ses 109 magasins en février. Parmi eux, celui du centre Alma. Une deuxième vague de fermetures est intervenue en juin 2023, emportant la boutique du centre-ville rennais.
Catimini
Spécialisée dans les vêtements pour enfants, Catimini va prochainement fermer 44 magasins (sur les 50 présents en France) dans le cadre d’un plan de redressement. Parmi eux figurent les cinq implantations bretonnes, dont celles de Rennes.
Les boutiques qui sont menacées
Don’t call me Jennyfer
L’enseigne de prêt-à-porter féminin Don’t Call Me Jennyfer, plus connue sous son ancien nom Jennyfer, a demandé son placement en redressement judiciaire en juin dernier. Pas d’annonce de fermetures ou de licenciements à ce stade pour la marque, qui emploie environ 1 110 collaborateurs en France. La marque est implantée au sein du centre Alma.
Du Pareil au même et Sergent major
Chez les enfants, Du Pareil au même et Sergent major, deux marques du groupe Générale pour l’enfant, sont en mauvaise posture. En juin, la première est passée en redressement judiciaire et la seconde en procédure de sauvegarde. Au total, 87 fermetures ou cessions sont prévues pour Du Pareil au même et 47 pour Sergent major. Aucun détail n’a pas été communiqué.
Kookaï
Lui aussi en difficultés financières, la marque pour femmes Kookaï a été placée en redressement judiciaire en février 2023. Pour s’en sortir, elle a annoncé en mai 2023 la fermeture de 20 magasins (54 salariés concernés). Les corners Kookaï des Galeries Lafayette et du Printemps restent ouverts pour l’instant.
Princesse Tam Tam et Comptoir des cotonniers
La branche française du groupe japonais Fast Retailing a fait savoir en juillet dernier qu’elle allait supprimer 304 postes et fermer 55 magasins Princesse Tam Tam (lingerie féminine) et Comptoir des cotonniers (prêt-à-porter pour femmes) d’ici l’été 2024. Où ? Mystère, à ce stade. Les deux marques sont présentes dans le centre-ville de Rennes.
Naf Naf
La marque de prêt-à-porter Naf Naf a demandé son placement en redressement judiciaire fin août pour faire face à « des arriérés de paiement de loyers » accumulés durant la période covid. Naf Naf emploie 660 salariés en France et détient 131 magasins, dont 3 à Rennes (Alma, Grand-Quartier et Carrefour Cesson-Sévigné). Aucune fermeture n’a été annoncée à ce stade.
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