Le ministère français des Armées a dénoncé ce jeudi sur X (ex-Twitter) un faux site internet reprenant son logo officiel et invitant 200 000 Français à « s’engager en Ukraine », opération semblable à d’autres du même type attribuées à des intérêts russes ou pro-russes.
« L’URL d’un site + s’engager en Ukraine + qui reprend la charte graphique des sites gouvernementaux circule actuellement sur X », indique le ministère. « Ce site est un faux site gouvernemental, relayé sur les réseaux sociaux par des comptes malveillants, pour une campagne de désinformation ».
\ud83d\udea8 #Désinformation. L’URL d’un site « s’engager en Ukraine » qui reprend la charte graphique des sites gouvernementaux circule actuellement sur X. Ce site est un faux site gouvernemental, relayé sur les réseaux sociaux par des comptes malveillants, pour une campagne de… pic.twitter.com/SuVUrocVPk
— Ministère des Armées \ud83c\uddeb\ud83c\uddf7 (@Armees_Gouv) March 28, 2024
Le site en question, inaccessible en fin de matinée, invitait les volontaires à laisser leurs coordonnées. « Les immigrés sont prioritaires », précisait-il notamment, en proposant de discuter avec « Capitaine Paul, commandant d’unité ».
La marque d’auteurs russes ?
L’organisme français de lutte contre les ingérences numériques étrangères, Viginum, contribuait à l’enquête, a indiqué à l’AFP le cabinet du ministre, Sébastien Lecornu.
Selon une source gouvernementale, le site a été désactivé par les services français. Le message sur X du ministère précise que l’adresse http://sengager.fr est la seule valide pour s’engager dans l’armée de Terre.
Le ministère des Armées ne désignait officiellement jeudi aucune piste quant aux auteurs du faux. Mais un haut responsable français a indiqué à l’AFP qu’il portait « la marque d’un dispositif russe ou pro-russe, dans le cadre de la campagne de désinformation selon laquelle l’armée française se préparerait à envoyer des hommes en Ukraine » se battre contre la Russie.
« Tout converge : le narratif, la méthode. Il y a une manœuvre », a-t-il ajouté sous couvert de l’anonymat, évoquant, entre autres exemples récents, des images de convois français circulant prétendument vers la frontière ukrainienne diffusées récemment sur les réseaux sociaux.
Des assauts de déstabilisation
Après être longtemps resté sur la défensive face aux assauts informationnels russes, Paris s’est lancé ces dernières semaines dans une dénonciation musclée et méthodique des multiples tentatives de déstabilisation ciblant la France, téléguidées, selon les autorités françaises, par Moscou pour saper le soutien de l’opinion publique à la cause ukrainienne.
Dans une interview au Figaro jeudi, le chef de Viginum, Marc-Antoine Brillant, révèle que l’organisme a identifié l’an passé près de 230 phénomènes inauthentiques sur les réseaux sociaux, dont une douzaine d’ingérences étrangères. « C’est 40 % de plus qu’en 2022 », précise Marc-Antoine Brillant. « La Russie s’affirme comme l’acteur le plus agressif sur le champ informationnel ».
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