Témoignages. « On vit notre vie au jour le jour ». Que deviennent les réfugiées ukrainiennes depuis le début de la guerre il y a deux ans

, Témoignages. « On vit notre vie au jour le jour ». Que deviennent les réfugiées ukrainiennes depuis le début de la guerre il y a deux ans

Elles s’appellent Natalia ou encore Marianna. Il y a deux, juste après la première offensive russe, elles ont fui l’Ukraine et sont arrivées en Bretagne seule ou avec leurs enfants. Elles tentent de trouver leur place et se posent la question du retour un jour dans leur pays.

Juste après la première offensive russe sur Kiev, Marianna a quitté sa ville et son pays. Elle est arrivée à Rennes. Depuis, elle est à la fois bénévole et bénéficiaire de l’association  « All Behind  Ukraine ». Depuis mars 2022, elle construit ici une nouvelle existence loin de sa vie d’avant. « Pendant 25 ans, j’ai été directrice d’un magasin de cosmétique. Maintenant je cherche un travail comme fleuriste ou comme vendeuse. » Certaines de ses amies arrivées en Bretagne sont déjà reparties. Pas elle. Elle préfère aider l’association et ses autres compatriotes déplacés en donnant de son temps. 

Et justement, ce jour-là, dans cette ancienne école rennaise transformée en local, les adhérents de l’association peuvent venir ici s’approvisionner. Une fois par semaine, c’est jour de distribution alimentaire mais aussi de produits matériels. Une association créée dans l’urgence juste après la première offensive et qui reste mobilisée. Deux ans après, elle accompagne près de 300 familles ukrainiennes. « Il y a beaucoup de femmes et d’enfants. Les enfants sont scolarisés (…) Elles souhaiteraient trouver un emploi et exercer le métier qu’elles exerçaient en Ukraine mais c’est souvent difficile car les diplômes ne sont pas équivalents. » prévient Mélanie Saïm, cofondatrice de l’association.

J’ai peur pour mes enfants

Natalia Troïtska

déplacée ukrainienne et mère de deux enfants

Arrivée aussi de la région de Kiev il y a deux ans, Natalia essaie elle aussi de trouver sa place. Elle a fui l’Ukraine avec ses deux enfants. Âgée aujourd’hui de 35 ans, elle aimerait retrouver sa passion. Sur l’écran de son téléphone portable, elle montre fièrement les vidéos de son ancienne vie lorsqu’elle était chanteuse et comédienne. Elle s’accroche à l’espoir de pouvoir remonter sur scène mais en France. « Pour l’instant, la guerre n’est pas finie. Et si elle s’arrête, pas certain que ce soit pour toujours. J’ai peur pour mes enfants. (…) On vit notre vie au jour le jour et après on va voir.« 

Une jeune femme qui a décidé de s’intégrer. Alors il participe à un stage d’apprentissage du français destiné aux étrangers accompagnés par l’Office Français de l’Intégration et de l’immigration. » 100 heures pour acquérir les bases. « J’ai essayé seule sur internet avec des vidéos. Mais c’était difficile. Ici, les professeurs sont professionnels et amicaux. » souligne la jeune femme.

Pour Kelly Malgrain, l’une des professeurs l’objectif est simple. « Là on fait du pratico-pratique. Comment on s’exprime à la banque, à la poste. Comment réaliser des démarches, etc… C’est ce qui va leur servir tous les jours. »

Des Ukrainiens, loin de chez eux et qui voient que la guerre s’enlise. Deux ans déjà depuis la première offensive russe sur l’Ukraine le 24 février 2022. 

En tout, 5000 personnes sont passées par la région depuis le début de l’offensive russe

Philippe Gustin

Préfet d’Ille-et-Vilaine et de la région Bretagne

Lors d’une conférence de presse, tenue vendredi 23 février, Philippe Gustin, Préfet d’Ille-et-Vilaine, a fait le point sur la communauté d’Ukrainiens déplacés et arrivés en Bretagne. « En tout, 5000 personnes sont passées par la région. Mais 20% d’entre elles l’ont déjà quittée pour un autre pays ou pour rentrer en Ukraine ». Un accueil pour lequel la Croix Rouge Française a comptabilisé 20 000 heures de bénévolat.

Toujours selon lui, pour l’Ille-et-Vilaine plus particulièrement, « 700 personnes sont aujourd’hui suivies par Coalia, une structure mandatée par l’Etat pour gérer l’accueil des déplacés Ukrainiens. Et 566 pour, notamment, des questions de logements.« 

Par ailleurs, le préfet ajoute « qu’une personne ukrainienne sur deux dans le département est en recherche d’emploi ou en formation. Et une cinquantaine de contrats de travail longue durée.

Pour marquer ce triste anniversaire, l’association « Solidarité Bretagne Ukraine » propose au Théâtre de Bretagne une exposition de photos montage intitulée « Regards sur l’Ukraine » réalisée par Fanny Lechevalier.

D’autre part, une marche pour l’Ukraine aura lieu ce samedi 24 février à Rennes.

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