Témoignages. Léa Evenas sauve plus de mille combinaisons de surf pour réduire la quantité de déchets

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Léa Evenas a créé un espace unique dédié à la revalorisation des combinaisons de plongée et de surf en néoprène. En un an, elle a sauvé plus de mille combinaisons en proposant de la seconde main, de la réparation et du recyclage créatif, contribuant ainsi à réduire la quantité des déchets et soutenant une consommation plus responsable dans les sports nautiques.

La Houle. C’est le nom de la mini web-série que vous pouvez retrouver régulièrement sur le compte Instagram de France 3 Bretagne. Dans chaque épisode, la réalisatrice, Mégane Murgia, nous emmène à la rencontre de personnalités inspirées par le monde de la mer. 

En 2020, alors qu’elle travaillait dans le domaine de l’événementiel, Léa Evenas a été confrontée à la perte de son emploi due à la crise du covid. Cet événement a été un véritable déclic pour elle, l’incitant à lancer sa propre entreprise avec une vocation écologique, un projet qui soit à la fois gratifiant pour elle et bénéfique pour la planète.

Férue de sports nautiques, elle s’intéresse de plus en plus à la combinaison en néoprène. Sachant qu’en moyenne la durée de vie d’une combinaison, ne dépasse pas les cinq ans, elle découvre qu’il y a 380 tonnes de combinaisons qui sont jetées, enfouies ou incinérées chaque année. Elle prend conscience de l’ampleur du problème environnemental dans ce domaine.

Le composant principal des combinaisons en néoprène est un caoutchouc synthétique fabriqué à partir de matières premières polluantes dérivées de la pétrochimie. Une fois produit, ce néoprène est extrêmement difficile à recycler.  Ce constat préoccupant a déjà été soulevé par la communauté des surfeurs qui attache une grande importance à la protection de l’océan.

Elle réfléchit à l’idée de développer une ligne de « combinaisons écologiques », mais elle réalise que ce concept existe déjà et que la création d’un nouveau produit n’est pas véritablement écologique. Léa choisit une approche différente en se concentrant sur les combinaisons qui dorment dans les placards, attendant d’être réparées.

Adepte de l’achat « seconde main » pour ces vêtements, Léa souhaite appliquer ce principe aux combinaisons en néoprène. C’est ainsi qu’elle fonde, en février 2022, un lieu unique à Brest, The Old Shell, entièrement dédié au néoprène et à la seconde main.

« Ici, vous achetez des combinaisons de plongée d’occasion et de toutes marques. Et contrairement à Internet, vous pouvez essayer des produits qui ont été entièrement désinfectés. »

Léa Evenas

Léa ne se contente pas simplement de vendre du matériel d’occasion, elle va encore plus loin. Après avoir suivi une formation, elle lance un atelier de réparation où elle restaure, revend, transforme et recycle les combinaisons en néoprène utilisées pour le surf et la plongée.

Les clients déposent leurs combinaisons, et selon l’ampleur des dégâts, elle décide si la réparation est viable ou non:  « c’est vrai qu’il faut quand même que ça vaille le coût pour la personne ». Son travail consiste ensuite à découper les parties usées du néoprène, à les remplacer, puis coller, coudre et appliquer un patch pour assurer l’étanchéité.

Je sais mieux coudre le néoprène que le tissu alors que c’est plus capricieux.

Et si la combinaison est vraiment trop usée, Léa propose une alternative, le « upcycling ». C’est le fait de donner une nouvelle vie à un objet à partir d’un déchet. Par exemple, elle peut transformer une combinaison en une trousse de toilette. Cette approche représente une forme de revalorisation et de recyclage créatif.

Ce projet répond à toutes ses envies. C’est très motivant pour Léa de se dire qu’à son échelle, elle contribue un peu à la préservation de la planète, en évitant d’acheter du neuf et en sensibilisant à une consommation plus responsable.

En un an, le bilan est très prometteur. Environ 1500 combinaisons de plongée et de surf sont passées entre ses mains. Parmi celles-ci, plus de 400 ont été valorisées, plus de 400 ont été revendues et enfin plus de 670 ont été réparées.

Léa constate que de plus en plus de personnes prennent conscience de l’impact de leur pratique sportive. En passant du temps dans l’eau, ils observent les changements environnementaux, les plages ne sont plus les mêmes qu’il y a quelques années et il y a une réelle prise de conscience de l’urgence de la situation. Des initiatives comme la sienne à Brest ou encore Écho-Mer à La Rochelle qui s’attaque aussi au recyclage des combinaisons de plongée, contribuent à sensibiliser davantage à ces enjeux.

« Je suis très contente de mener ce projet. Si c’était à refaire, je ne changerais rien du tout ».

Une idée:  si vous cherchez une éponge durable, Léa vous propose son éponge tawashi, à faire vous-même !

Toutes les autres rencontres de Mégane Murgia sont à retrouver régulièrement sur le compte Instagram de France 3 Bretagne, et tous les épisodes de La Houle sont regroupés sur notre plateforme France.tv.

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