Même si tous les touristes ne passent pas la porte d’un office de tourisme, loin de là, cela reste un critère parlant : entre le 1er mai et le 15 août 2023, 245 649 visiteurs ont été accueillis dans les bureaux d’accueil de la Destination Saint-Malo Baie du Mont Saint-Michel. C’est 22 % de plus qu’en 2022.
Rien qu’à Saint-Malo : ce nombre de passages est en augmentation de 32 % et s’élève à 192 804. Pas étonnant : « Ce sont les effets post Route du Rhum, explique Véronique Chauveau-Lefebvre, directrice générale de la Destination. On a toujours de superbes retombées pendant un an ou deux. »
La fin de la crise sanitaire avait boosté l’année 2022, conséquence aujourd’hui atténuée. « En 2023, les Français ont pu repartir à l’étranger. »
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Juillet pas aussi haut qu’espéré
La fréquentation des offices de tourisme est une chose, la satisfaction des professionnels du secteur en est une autre. C’est pourquoi ils sont régulièrement sollicités pour des enquêtes de conjoncture réalisées par Tourisme Bretagne. Sur la Destination Saint-Malo Baie du Mont-Saint-Michel, ils sont 63 à y voir répondu, entre fin juillet et début août.
Le bilan qui en est tiré ?
« 59% des professionnels interrogés sont majoritairement satisfaits de la fréquentation touristique. Une météo fraîche et pluvieuse n’a pas permis (…) d’atteindre la fréquentation prévue qui pour 45% d’entre eux est inférieure à juillet 2022. Ce sont les acteurs du loisir et les restaurateurs qui sont les plus impactés. Le comportement de la clientèle évolue, le budget dépenses est en diminution comme la durée du séjour. »
Cependant, « les mois à venir s’annoncent prometteurs pour plus de la moitié des professionnels ».
Il faut souligner que le mois de mai 2023 a été « exceptionnel », grâce au soleil et aux week-ends prolongés.
Dans ce sillage, juin avait été bon également, notamment chez les hébergeurs, satisfaits à 81 %. Les restaurateurs l’étaient nettement moins. La faute à l’inflation ?
S’adapter à la météo…
Dans les bureaux d’accueil, « il n’est maintenant plus rare que certains visiteurs restent près de 10 minutes avec des conseillers en séjour pour organiser leurs vacances et ainsi profiter des services proposés », signale la Destination Saint-Malo Baie du Mont-Saint-Michel. Ses salariés ont dû répondre à 65 223 demandes (entre le 1er mai et le 15 août, par mail, tchat, etc.) et surtout s’adapter aux conditions météo de l’été.
Sur le site Internet www.saint-malo-tourisme.com, les pages « Chic il pleut ! » ont d’ailleurs remporté un beau succès, en proposant de nombreuses alternatives à la plage et à la balade, autour de Saint-Malo, mais aussi de Combourg, Dol et Cancale…
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Des pics…
Des pics de fréquentation importants ont été constatés au printemps dans les offices, sur les deux week-ends prolongés du mois de mai. Intra-Muros, la foule était d’ailleurs assez impressionnante, mais pour autant, en chiffres bruts, « ces pics de printemps restent inférieurs à ceux de juillet et août », constate Véronique Chauveau-Lefebvre. N’empêche, il s’agit d’être prêt à y faire face : « Dès le 1er avril, 20 saisonniers nous rejoignent et on a des renforts au fur et à mesure de la saison. »
… et des tensions
La problématique du « surtourisme » à Saint-Malo s’est invitée concrètement cet été par le biais de deux banderoles : l’une carrément posée sur les remparts de la porte Saint-Vincent le dimanche 16 juillet, pas forcément des plus adroites (« Stop au sur-tourisme. Saint-Malo n’est pas Disney malo ») ; l’autre le 15 août, sur le pont de Châteauneuf d’Ille-et-Vilaine, au-dessus de la 4-voies, plus consensuelle (« Saint-Malo n’est pas une résidence secondaire »).
Bien qu’on n’en connaisse toujours pas l’origine, elles sont un signe de « tensions » difficile à ignorer.
Véronique Chauveau-Lefebvre rappelle pour sa part que le tourisme est « la première activité économique du territoire ». Elle convient cependant : « La tension, elle est sur juillet et août à Saint-Malo. On ne fera plus de grandes campagnes de publicité pour booster la fréquentation en juillet – août. »
« On ne peut pas téléguider les touristes »
Pour que Saint-Malo reste respirable même en pleine saison, et que le reste du territoire bénéficie des retombées économiques, les professionnels des offices travaillent pour une meilleure « répartition des flux ». Il s’agit donc de valoriser le secteur rétrolittoral, comme Dol ou la Bretagne Romantique, de présenter « les sentiers de randonnée, les circuits vélo », des prestataires partenaires « hors des sentiers battus ».
« On peut suggérer aux touristes, leur donner envie, mais on ne peut pas les téléguider. On n’obligera pas quelqu’un à ne pas aller visiter Intra-Muros », tempère Véronique Chauveau-Lefebvre.
Un enjeu est de cibler encore davantage les besoins de la clientèle et « de mettre en valeur une destination durable, qui prend soin de ses ressources et de son patrimoine ».
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