Quatorze aéroports concernés par de nouvelles alertes à la bombe vendredi, trois d’entre eux évacués

, Quatorze aéroports concernés par de nouvelles alertes à la bombe vendredi, trois d’entre eux évacués

Il s’agit de la troisième journée d’affilée de perturbations dans le transport aérien français, en raison de l’augmentation de messages de menace envoyés à différents aéroports du pays. Vendredi 10 octobre au matin, quatorze aéroports étaient concernés par de nouvelles alertes à la bombe, entraînant l’évacuation de trois d’entre eux, a recensé l’Agence France-Presse (AFP).

Il s’agit de quatorze plates-formes régionales : Bordeaux, Béziers, Lille, Beauvais, Tarbes, Nantes, Brest, Toulouse, Carcassonne, Lyon-Bron, Pau, Nice, Biarritz et Rennes. Seuls les aéroports de Bordeaux, de Béziers et de Rennes ont été évacués.

A Bordeaux, « ce jour à midi, une nouvelle alerte à la bombe nous contraint une nouvelle fois à l’évacuation de l’aéroport », a confirmé vendredi l’installation sur son site Internet. L’aéroport de Rennes a fait l’objet d’une évacuation « par mesure de précaution », a fait savoir la préfecture d’Ille-et-Vilaine, déclarant : « De manière à lever le doute, les forces de l’ordre et une équipe cynotechnique sont sur place. »

Perturbations un jour de départ en vacances

C’est la troisième journée de suite que de telles alertes perturbent le fonctionnement des aéroports, alors que les vacances de la Toussaint, synonymes d’une fréquentation en hausse, commencent vendredi soir dans toute la France.

Jeudi, au moins onze aéroports français ont procédé jeudi à des évacuations, parfois brèves, à l suite d’alertes à la bombe. Depuis le début de cette vague de menaces, les grands aéroports desservant Paris, soit Charles-de-Gaulle et Orly, n’ont toutefois, eux, pas été affectés.

Vendredi, une porte-parole de l’aéroport de Lille a confirmé à l’AFP la réception d’un courrier électronique menaçant. « On a réalisé une levée de doute avec les services de la police » et « il n’y a pas eu d’évacuation », a-t-elle insisté. En revanche, l’aéroport de Beauvais s’est refusé à confirmer une quelconque alerte. « On est en fonctionnement normal, il n’y a pas eu d’évacuation », a déclaré un responsable à l’agence de presse.

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L’aéroport de Nantes a confirmé pour sa part avoir fait l’objet vendredi matin d’une « menace d’alerte à la bombe », comme mercredi et jeudi. Une inspection est en cours, mais l’aéroport n’a pas été évacué. L’aéroport de Toulouse a lui aussi confirmé avoir été la cible de menaces. « Après analyse, les services de l’Etat ont maintenu ouvert l’aéroport de Toulouse et ont pris les mesures pour garantir la sécurité des passagers », a fait savoir le service de presse. Enfin, l’aéroport de Carcassonne a dit avoir reçu « un courriel de menace » et avoir réalisé « une inspection minutieuse de l’aéroport » avec les services de police, sans évacuation.

Le ministre délégué aux transports, Clément Beaune, doit se rendre vendredi après-midi au siège de la direction générale de l’aviation civile (DGAC), dans le sud-ouest de Paris, pour une réunion sur la sécurité et les alertes dans les aéroports, et prendre la parole dans la foulée, selon son service de presse.

Selon le tableau de bord des opérations sur le site Internet de la DGAC, les perturbations ont été moins graves vendredi que mercredi, quand certains aéroports avaient subi des retards de vols allant jusqu’à trois heures.

La plate-forme souffrant le plus de retard vendredi est Nice-Côte d’Azur (trente-huit minutes au départ), mais en raison des intempéries touchant les Alpes-Maritimes, selon l’organisme de surveillance du trafic Eurocontrol. Ce dernier, dans une note aux compagnies aériennes, leur a demandé d’être prêtes à adapter leurs plans de vol à courte échéance en raison de « problèmes de sécurité » dans des terminaux d’aéroports français.

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Le château de Versailles a lui aussi été évacué vendredi vers 12 h 45 pour la cinquième fois cette semaine à la suite d’une énième alerte, a annoncé l’établissement touristique sur son compte X (ex-Twitter). Il a fait savoir dans un autre tweet rouvrir ses portes prochainement, peu avant 14 h 30.

Vingt-deux enquêtes ouvertes pour fausses alertes

Les fausses alertes à la bombe se multiplient en France ces derniers jours, notamment depuis l’attaque djihadiste au cours de laquelle l’enseignant Dominique Bernard a été tué à Arras, vendredi 13 octobre.

Jeudi soir, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, avait évoqué dix-huit interpellations en quarante-huit heures en lien avec ces alertes, qui touchent aussi des établissements scolaires ou des lieux touristiques. Vendredi, le ministre de la justice, Eric Dupond-Moretti, a annoncé qu’elles avaient donné lieu à l’ouverture de vingt-deux enquêtes, évoquant des « gamins » qui n’ont « pas le sens de la responsabilité ».

« Il y a d’ores et déjà vingt-deux enquêtes qui sont en cours. Il y a eu des interpellations il y a quelques heures de cela et il y aura évidemment des condamnations, on ne peut pas laisser faire cela », a déclaré le garde des sceaux sur RTL. « Cela désorganise le trafic aérien (…), cela crée une psychose », a-t-il ajouté.

Parmi les auteurs de fausses alertes à la bombe, « il y a des gamins, des petits plaisantins qui n’ont pas le sens de la responsabilité. Il faut que les parents soient là, et je rappelle que ce sont les parents qui vont payer les conséquences financières, et elles sont extrêmement importantes », a poursuivi M. Dupond-Moretti.

D’après l’article 322-14 du code pénal, pour les majeurs, « communiquer » ou « divulguer » une fausse alerte à la bombe « est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende ». La sanction pénale peut aller jusqu’à deux ans de prison et 30 000 euros d’amende. Il en va de même lorsque la fausse information provoque l’intervention inutile des secours. La peine est portée à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende lorsque la personne menace directement « de destruction, de dégradation ou de détérioration dangereuses pour les personnes », d’après l’article 322-13 du code pénal.

Les sanctions et mesures applicables à un mineur dépendent de son âge. En dessous de 13 ans, la loi estime qu’ils ne sont pas capables de discernement et ne peuvent donc pas être reconnus coupables d’une infraction. Les moins de 18 ans risquent surtout des mesures éducatives. Leurs parents doivent toutefois s’acquitter des frais engendrés par les fausses alertes.

Le Monde avec AFP

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