Près de Rennes, cette créatrice donne un nouveau souffle aux chambres à air

D’un côté, des présentoirs couverts de sacs et de bijoux de toutes formes et tailles, agrémentés de touches de couleurs chatoyantes. De l’autre, des portants qui croulent sous un amoncellement de chambres à air, de bâches en plastique et de mystérieuses machines.

Après avoir enchaîné des postes de serveuse, de vendeuse et d’assistante maternelle, la quadragénaire s’est finalement « recyclée » dans l’artisanat en 2016, revenant à ses premiers amours. « Je ne partais pas de zéro. J’ai fait une fac d’arts plastiques dans les années 95, et j’ai toujours aimé créer des petites choses », sourit-elle.

Ce sont des matières qui me donnent du fil à retordre

Pourtant, en se lançant il y a 7 ans, Annaïg Daunay s’est directement attaquée à des gros volumes : des chambres à air de tracteur, qu’elle récupère directement chez des exploitants agricoles. Elle s’anime en évoquant cette matière première peu commune : « J’adore le fait qu’elles soient marquées par des lignes, des numéros de série, des traces de pneus. Comme ça, chaque pièce est unique, même si je n’utilise qu’un seul patron ». Elle en revalorise désormais une cinquantaine chaque année.

Objectif 100 % recyclé ?

Rapidement, l’artisane de 48 ans s’est aussi mise à récupérer des chambres à air de vélo : « Tout ça, ce sont des matières qui me donnent du fil à retordre, s’amuse-t-elle. Personne ne les utilise, donc j’ai dû apprendre seule. Il faut que le rendu soit irréprochable, car les gens veulent du recyclé, mais avec l’aspect du neuf ! ».

Annaïg Daunay a appris sur le tas à coudre et découper ses chambres à air : rares sont les formations qui incluent les matériaux recyclés dans leur programme.
Annaïg Daunay a appris sur le tas à coudre et découper ses chambres à air : rares sont les formations qui incluent les matériaux recyclés dans leur programme. (Le Télégramme/Manon Fontaine)

Dans cet esprit, la créatrice explique qu’elle s’approvisionne encore en cuir, récupéré dans des chutes de maroquineries de luxe, ou sur Internet, pour quelques-unes de ses lanières. Avec l’espoir de trouver des alternatives plus propres : « Mes clients mettent un point d’honneur à acheter éthique. Beaucoup d’entre eux font des efforts, vont au travail à vélo, ça leur tient à cœur ».

Pour leur plus grand plaisir, Annaïg Daunay continue à se diversifier : elle vient de nouer un partenariat avec une grande enseigne de sport et de loisirs, qui l’approvisionne en toiles de tentes, matelas gonflables ou encore toiles de saut de trampoline. « Je prépare plein de nouveaux produits, ça me permet de rester inspirée, se réjouit la Bettonaise. Et je suis preneuse de bâches évènementielles ! ».

Annaïg Daunay présentera ses créations à l’occasion du marché des créateurs de Betton le 27 août 2023 de 10 h à 18 h.

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