Sam Cornell, écrivain.
À quelle époque se déroule votre western fantastique ?
Ça se passe juste après la bataille de Little Bighorn, en 1876, qui oppose des Amérindiens à des Américains. Pour le côté western, ça se rapprocherait plus de Danse avec les loups ou Little big man. Le personnage central est métis et sa vie passe d’un camp à l’autre.
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C’est un personnage imaginaire ?
La plupart des personnages sont réels, sauf le narrateur. J’ai volontairement pris un métis pour être entre les deux cultures.
Comment faites-vous vos recherches historiques ?
J’ai une formation de chercheur scientifique et j’ai l’habitude de plonger dans une masse de documents. Je cherche beaucoup sur Internet, mais aussi dans des livres, des films, pour les ambiances et les détails. Pour les faits historiques, j’essaye de coller au plus près de la réalité. Ce que j’aime bien, quand je joue avec le fantastique, c’est que la frontière soit floue, que le lecteur se demande si on est déjà dans le fantastique ou non.
Pourquoi avez-vous choisi cette courte période de 1876 ?
J’ai fait de nombreuses recherches sur la deuxième moitié du XIXe siècle pour déterminer de quel évènement partir. Je me suis concentré sur Little Bighorn, puis j’ai décidé d’en faire le point de départ de mon récit. Ensuite, je me suis énormément renseigné sur cette période, les biographies des personnages, les généraux et les éclaireurs. Lors de la bataille de Little Bighorn, que l’armée américaine a perdue, le général Custer est mort, parce que deux autres régiments n’ont pas pu le rejoindre et qu’il était impatient d’en découdre. Son impatience l’a perdu et ça a été un carnage.
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Qu’est-ce qui vous a mené à mêler l’historique au fantastique ?
J’aime l’histoire et c’est un exercice intellectuel intéressant. C’est comme de la couture. J’aime raconter des faits qui ne sont pas toujours présentés sous cet angle-là, les coulisses, les petits détails, les anecdotes, les dessous de l’histoire. J’aime bien entremêler la fiction et la réalité. C’est le but du fantastique. J’ai imaginé des choses fantastiques qui ne tournent pas à la faveur des Américains. Ensuite, ils prennent tout de même leur vengeance, car je continue à coller à l’histoire, mais rien ne va se passer comme prévu. C’est là que ça passe au fantastique, qu’il va se déployer.
Gold Rush , de Sam Cornell. Livr’S Éditions, 80 pages, 10 €.
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