Jeudi 15 février, la carte scolaire d’Ille-et-Vilaine pour la rentrée de septembre 2024 a été validée par le Conseil départemental de l’Éducation nationale (CDEN). Selon l’évolution des effectifs, jusqu’à 83,5 fermetures de classes pourraient intervenir, comme le font savoir plusieurs syndicats sur leur site Internet. Dans le même temps, un maximum de 52 ouvertures est entériné.
« Une école sur cinq concernée »
« Cela fait une école sur cinq potentiellement concernée par une mesure de fermeture », s’alarme Valéry Lamoure, secrétaire du syndicat SE-UNSA Ille-et-Vilaine. 47 des 83,5 suppressions mentionnées sont « définitives », donc actées.
Ces décisions de la direction académiques sont liées aux prévisions qui font état d’environ 350 élèves de plus à Rennes… mais 1 045 de moins dans le reste du département. Soit un différentiel de 695 écoliers par rapport à la rentrée précédente.
Les mesures de la carte scolaire dépendent aussi de la dotation de postes accordée au département, qui est négative cette année : « L’an dernier on partait sur une dotation de + 12 postes, là on part sur – 8 * », indique Valéry Lamoure.
S’agissant du pays malouin, le représentant syndical s’oppose notamment aux fermetures dans les écoles maternelles Jules Verne à Dinardet La Découverte à Saint-Malo, qui étaient mentionnées comme « définitives » avant les négociations avec les syndicats et « qu’on a réussi à faire passer en conditionnelles ». Il déplore aussi la menace de fermeture qui pèse toujours sur l’école de La Fresnais. « On risque de commencer l’année avec 25 élèves par classe à La Découverte et à La Fresnais, ça va être compliqué », dit Valéry Lamoure.
Du côté du FSU-SNUipp 35, on se réjouit de quatre annulations de fermeture, dont celle qui devait toucher l’école d’Hirel.
« On s’est battu pour faire reconnaître les spécificités de l’école, avec l’équipe », souligne Emmanuelle Maray, secrétaire départementale. Pour autant, le compte n’y est pas pour le FSU- SNUIpp 35 :
« On aurait pu profiter de la baisse d’effectifs, qui n’est pas contestable, pour améliorer l’encadrement des élèves. On déplore aussi qu’autant de fermetures aient lieu en milieu rural. »
Un contexte de plus en plus difficile
Partout, les conditions de travail de plus en plus difficiles : « En Ille-et-Vilaine, on a un millier d’élèves qui ont besoins de soins, en attente de place en Institut médico-éducatif ou Institut médico-pédagogique, constate Valéry Lamoure. C’est énorme et nous demandons à l’Agence régionale de santé de s’en soucier. De plus, il manque 300 AESH (Accompagnants des élèves en situation de handicap, NDLR) dans les classes. On voit aussi, depuis deux ans, de plus en plus de violences de la part d’enfants très jeunes. Et on dénombre 90 agressions de parents sur des enseignants depuis le 1er septembre, verbales ou physiques. »
Lors du CDEN du 15 février, les six organisations syndicales ont voté contre la carte scolaire.
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Dans le pays de Saint-Malo
Une ouverture définitive
Dans le pays malouin, il y a une seule ouverture de classe dite « définitive » (elle ne sera pas réévaluée), à l’école Legatelois de Saint-Malo (élémentaire).
Trois ouvertures conditionnelles
Trois ouvertures « conditionnelles » (qui seront réexaminées en juin à l’aune des prévisions d’effectifs) sont mentionnées pour les écoles de Combourg (maternelle Pauline Kergomar), de Pleugueneuc (Les Jours heureux) et du Mont-Dol (Simon Sirodot).
Huit fermetures définitives
Il y aura une classe en moins à la rentrée de septembre 2024 à La Boussac, Le Vivier-sur-Mer (Francis Chevalier), Plerguer (Les Badious), Roz-sur-Couesnon (La Fée des grèves), Saint-Guinoux (Les Cèdres), Saint-Briac-sur-Mer (Les Cap-Horniers), et dans les écoles Daniel Gélin et La Gentillerie à Saint-Malo.
Sept fermetures conditionnelles
Une classe pourrait fermer à La Fresnais (Les Frênes), Pleine-Fougères, Mesnil-Roc’h (Tressé), Pleurtuit (élémentaire Joseph Launay), Saint-Lunaire (François Renaud), Dinard (Jules Verne) et La Découverte (maternelle).
Le cas de Paul Signac à Dinard
Le cas de Dinard (école Paul Signac, mentionnée en ouverture et en fermeture définitives) est particulier car il s’agit en fait de la transformation d’une classe passerelle (un demi-poste) en classe maternelle (un poste).
Des fusions d’écoles à Saint-Malo
À Saint-Malo, cinq fusions d’écoles sont prévues entre maternelle et élémentaire de Bellevue, de Courstoisville, de La Découverte, de Legatellois, et entre la maternelle Daniel Gélin et l’élémentaire de Rocabey.
* Moins 3 ETP (équivalent temps plein) par rapport à la rentrée 2023, auxquels s’ajoute une ‘réserve’ de 5 ETP pour compenser les départs en formation en langue bretonne.
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