Pour se loger à Rennes, il n’y a pas que les hôtels ou les Airbnb, il y a aussi deux auberges de jeunesse. L’une dans le quartier Thabor et l’autre au bord du canal Saint-Martin. On vous fait les présentations.
L’auberge de Saint-Martin, la plus ancienne de Rennes
Située au 10, canal Saint-Martin, près des prairies Saint-Martin, l’auberge vieille de 50 ans offre un accueil familial aux étudiants comme aux backpackers (terme désignant un voyageur à sac à dos), pour se loger, mais aussi pour tisser des liens.
L’auberge a déjà été rénovée deux fois dans les années 2000, avec la construction d’une nouvelle aile de dortoirs.
Elle a ainsi une capacité de 104 lits, avec ses 38 chambres. Une dizaine de salariés l’entretiennent au quotidien, nécessaires pour administrer un lieu occupé en moyenne à 60 %.
Le principe de l’auberge, c’est aussi la liberté des horaires, comme si c’était chez vous. Elle est accessible 24 h sur 24 et 7 jours sur 7 à n’importe quelle heure.
Le prix de la nuit est fixé par la Fédération Unie des Auberges de Jeunesse (FUAJ). La nuit coûte environ 28 euros avec le petit-déjeuner compris.
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Les critères de Hostel International :
Le mot d’ordre du lieu, c’est l’initiative sociale. Et surtout, l’accueil de tous, que ce soit les étudiants, les touristes ou encore les sans domicile fixes.
De plus, pour devenir un « Hostel » (mélange d’Hospitalité et Hôtel), la Fédération Unie de l’Auberge de jeunesse (FUAJ) exige que l’auberge soit un lieu d’étape, c’est-à-dire qu’elle mène à un endroit fréquenté et connu.
« À la base, c’était une auberge par journée de vélo », nous apprend Renaud Helstroffer, accompagnateur de Yann Couespel et directeur de l’auberge Hostel 20 à Lyon.
Enfin, le petit-déjeuner doit être compris dans le prix de la nuit, soit 30 euros maximum avec un petit-déjeuner complet.
Plus qu’un toit, une expérience sociale
La directive de l’auberge est « aussi économique que social », selon Yann Couespel : les prix des menus sont établis à 6 euros le repas du soir, et 3,5 euros pour le petit-déjeuner. Des prix attractifs pour que tous les hébergés puissent se rassembler autour d’un repas.
D’ailleurs, en auberge, les clients sont appelés « guest » (invité en anglais). Ce terme montre la volonté d’hospitalité de la traditionnelle auberge. Il est possible pour les « guest » de manger et de se restaurer le soir, en cuisinant ensemble dans les cuisines communes.
Il n’y a pas tellement de jeunes, quelques groupes, beaucoup de backpacker et, majoritairement, des individus seuls, donc il faut créer une cohésion conviviale entre ces personnes.
Une auberge au profit du local
Par ailleurs, l’auberge accueille le comité de quartier de Saint-Martin dans sa salle des fêtes, lieu de fédération pour les habitants des bords du canal.
Malgré l’ancienneté de l’édifice, l’auberge se donne un air nouveau avec des projets culturels locaux, comme avec les photos de l’artiste rennaise Molly.
Si vous souhaitez découvrir la capitale bretonne à vélo, et profiter du cadre naturel autour de l’auberge, le label “Accueil Vélo” vous permet de louer, réparer des cycles et accéder à un parcours de vélo à proximité, soit le long du canal Saint-Martin.
Les Chouettes Hostel, une auberge dans l’air du temps
(© Baran Baudouin /Actu Rennes)
Envie de profiter du magnifique parc du Thabor ? Les Chouettes Hostel est un ancien hôtel familial, aménagé en une auberge de jeunesse, en 2021. Situé dans le quartier du Thabor, rue Dupont-des-Loges, l’auberge est bien placée, moderne et possède une ambiance chaleureuse, par ses lumières chaudes et sa décoration vintage et boisée.
Cet établissement est entre l’auberge et l’hôtel, on peut appeler ça un lieu de convivialité.
En 2023, elle est élue deuxième meilleure auberge de jeunesse en France par le site de tourisme allovoyage.fr. Une première récompense qui va contribuer à la popularisation de l’auberge chez les touristes arrivant à Rennes.
« La capitale bretonne étant une ville-étape pour visiter le mont Saint-Michel, beaucoup de touristes trouvent aux Chouettes Hostel, un lieu convenable, entre confort et prix abordable. Mais le lieu est aussi très fréquenté par les travailleurs et étudiants, qui cherchent un endroit calme », indique Abdel Kader Beddiaf.
Le trentenaire est responsable des Chouettes Hostel depuis début 2023, après y avoir travaillé en tant que réceptionniste. Il tient à garder un esprit convivial dans son auberge. Le lieu a d’ailleurs choisi de ne pas avoir de téléviseur afin d’éviter le bruit et faciliter le contact.
Un bar et sa restauration ouverte au grand public.
La particularité des Chouettes Hostel, c’est son bar en extérieur, au bord de la Vilaine et ouvert à tous. Vous pourrez aussi y manger, couvert sous les grands arbres. Si vous voulez réserver l’endroit le temps d’une soirée, c’est aussi possible, avec boisson et repas. Attention, le bar ne prend pas de réservation à moins de 10 personnes.
Une démarche sociale et intimiste
La structure promet un accueil de tous, c’est pourquoi les serviettes de bain, habituellement payantes, sont données aux personnes dans le besoin d’hygiène comme les sans domicile fixes. Les dortoirs sont pensés pour une intimité optimale avec des lits casiers isolés par les rideaux, tout comme les douches et sanitaires collectives.
Ici, on traite les personnes comme on voudrait être traité, parfois on est aussi un peu psychologue avec les clients.
Les Chouettes Hostel en chiffres
- Une nuit en dortoir de 6 ou de 10 coûte 30 euros sans compter le supplément pour le petit-déjeuner de 4 euros ou 9 euros.
- L’auberge est entretenue par 12 salariés : femme de chambre, réceptionniste, communication, etc.
- Ouvert 24 h sur 24 pour les résidents.
- Restauration possible de 7 h à 23 h.
- 49 lits au total.
- Suite parentale à 120 euros.
- À 10 minutes à pied de la place Sainte-Anne.
Une orientation touristique possible
Si vous souhaitez trouver de bonnes adresses dans le quartier, le « wall of activities » (mur de faire-part) ou les aimables employés, vous indiqueront les meilleurs restaurants, activités et visites.
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