Le château de Bonaban, situé à La Gouesnière (Ille-et-Vilaine), ne manque pas d’atouts, comme l’indique le cabinet Le Nail qui le présente sur son site internet. « Cette propriété est remarquablement située à quelques minutes de la baie du Mont Saint Michel et des plages de Saint-Malo. (…) Des terrasses de la propriété, on découvre une jolie vue sur la campagne environnante et la baie du Mont Saint Michel« , souligne l’agence immobilière spécialisée dans les propriétés d’exception.
Un château construit au début du XVIIIe siècle
Il faut parcourir une allée d’une bonne centaine de mètres avant d’accéder à ce château construit au début du XVIIIe siècle par Bonabes de Rougé, qui sera détruit puis reconstruit en marbre de Gênes et en granit de Chausey en 1776.
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4 000 m2 à réhabiliter
L’édifice est constitué de quatre étages de 500 m2. Un des deux bâtiments qui font partie des nombreuses dépendances de la propriété, le pavillon Ouest, a été restauré à usage de bureau, cette année, pour le siège social du groupe malouin Onyx, dont le tribunal de commerce de Saint-Malo a prononcé la liquidation judiciaire de quatre supérettes Monop et Monoprix, mercredi 6 décembre 2023.
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Terrains constructibles sur un hectare
Le cabinet Le Nail précise que « de nombreux aménagements, détaillés dans un certificat d’urbanisme opérationnel, sont possibles : réhabilitation d’environ 4 000 m² de surface de plancher existant, terrains constructibles de l’ordre d’un hectare ».
En peu de temps, le domaine de Bonaban aura connu plusieurs propriétaires. A partir de 1995, le château du XVIIIe et ses 27 hectares abritaient un hôtel trois étoiles de dix-sept chambres, un restaurant, un bar haut de gamme et des salles de réunion pour les séminaires. Des difficultés financières ont débouché sur sa mise en vente début des années 2010.
Mise à nu de l’intérieur
Proposé 5,7 M€, il aurait été vendu entre 3 et 4 M€, en 2013, à un groupe d’investisseurs venus, dit-on, d’Asie, désireux d’en faire un lieu ‘haut de gamme’.
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Huit ans plus tard, il était à nouveau sur le marché pour un prix de 2,8 M€ après d’importants travaux – une véritable mise à nu des intérieurs en vue d’une réhabilitation – qui sont donc restés en suspens.
Des dégradations à la Révolution
Bonaban a connu d’autres démêlés par le passé, comme le relatait Le Pays Malouin en 2021 :
Sous la Révolution, le château fut réquisitionné et les troupes y commirent des dégradations : les superbes tapisseries des Gobelins et d’Aubusson d’après des cartons de Lebrun servirent de couvertures, le mobilier fut dispersé, les objets métalliques réquisitionnés et la grande salle transformée en séchoir à tabac.
Pour les combattants puis pour les enfants
Propriété de la famille Level, le château fut vendu en 1842 au comte de Kergariou. Il deviendra maison de retraite pour anciens combattants au moment de la Seconde Guerre mondiale avant d’être racheté en 1954 par la compagnie Saint-Gobain qui y installa un centre de colonies de vacances.
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