L’affaire a suscité un fort émoi cette semaine au collège Sainte-Marie de Vitré (Ille-et-Vilaine). Cinq enseignantes et une douzaine de jeunes filles, élèves au collège, ont été victimes de photomontages depuis le début du mois de juin 2024.
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Neuf collégiens concernés
Ces images, réalisées à l’aide d’un outil numérique en ligne, présentaient leurs visages au milieu de scènes à caractère sexuel. Certains visages de professeures seraient issus de photos prises en classe, à leur insu. Ces photomontages auraient depuis été supprimés.
Neuf collégiens de classe de 3e en seraient à l’origine, informe l’établissement catholique. Ces derniers les auraient ensuite diffusées sur le réseau social Snapchat.
Avertis par des élèves, la direction de l’établissement a immédiatement réagi. Après avoir été identifiés, les neuf garçons concernés ont été convoqués par le chef d’établissement, Joseph Fauchoux.
« Ils ont été entendus, leurs familles ont été contactées. Certaines d’entre elles ont été accueillies. Des conseils de disciplines sont prévus. »
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Dépôts de plaintes pour « violences numériques »
Les enseignantes concernées ont prévu de déposer plainte pour « violences numériques ». « Plusieurs familles l’ont déjà fait », précise le chef d’établissement.
« En soutien aux élèves et aux enseignantes victimes », le collège Sainte-Marie a annoncé qu’une « journée blanche » – sans cours – aurait lieu au collège ce lundi 10 juin.
La décision a été annoncée aux parents des 1055 collégiens ce vendredi 7 juin, après une réunion organisée entre les enseignants et la direction.
Nous souhaitons ainsi symboliser notre colère face à ces agissements, le défaut de contrôles des applications accessibles aux jeunes et à la difficulté à être accompagnés en de telles circonstances. À travers les images dégradantes de nos collègues, c’est tout le corps enseignant qui se trouve attaqué. Par cette journée blanche, nous souhaitons nous dresser contre l’utilisation de l’intelligence artificielle à des fins malveillantes, phénomène contre lequel nous devons lutter.
« L’association des parents d’élèves soutient cette décision », tient par ailleurs à préciser Joseph Fauchoux.
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« Colère et exaspération »
Un temps de communication et de sensibilisation aura lieu mardi matin, pour « échanger sur la situation » avec les collégiens.
« Nous proposons un temps de rassemblement entre les parents et l’équipe éducative du collège à 16h sur la cour« , annonce l’équipe éducative dans le communiqué transmis aux parents.
Face à cette situation, le chef d’établissement confie ressentir une « forme de colère et d’exaspération« .
« Nos jeunes sont très mal protégés par rapport aux dangers d’internet. Nous menons pourtant régulièrement des actions de prévention sur les dangers d’internet, notamment pour les classes de 5e. »
Joseph Fauchoux indique que cet épisode ne sera pas sans conséquence pour le collège. « Cela fera forcément l’objet d’une réflexion dans les prochaines semaines. »
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