Il possède 15 tonnes de vinyles : la « douce prison » du Rennais Bob Lacire

Cela fait des années que Robert « Bob » Lacire, le bien nommé, ne s’embarrasse plus à compter ses vinyles. Quand il en parle, c’est en tonnes ! Car cet ancien propriétaire de quatre magasins de disques en Ille-et-Vilaine en possédait encore 21 tonnes, il y a deux ans. Soit, au bas mot, 130 000 exemplaires parfaitement conservés – onze années d’écoute non-stop – dans plusieurs garages dans la région rennaise.

« Ces derniers mois, j’en ai vendu pas mal. Pas loin de cinq tonnes, je pense. À des grossistes qui viennent se servir chez moi mais aussi à un commissaire-priseur rennais qui avait organisé spécialement une vente aux enchères consacrée à ma collection », explique l’ancien sonorisateur des Kakis, un groupe rock des années 60.

Des pépites à tout va

Une collection constituée en partie par ses fonds de commerce qui lui sont restés sur les bras quand l’âge de la retraite a sonné. Mais pas que. Car, pendant des années, les santiags de Robert ont arpenté les allées des foires aux disques, faisant grossir sa collection à vue d’œil. On y trouve du rock et de la pop, bien sûr, mais aussi une tonne de choses étonnantes comme un best-of des chants de la Légion étrangère, ou encore un vieux 16 tours – oui, ça a existé – de l’accordéoniste Aimable.

« J’aime voir les gens qui partagent la même passion que moi et échanger avec eux. »

« Mes disques sont classés en quatre catégories : anglais, américains, français et les autres », poursuit-il en exhumant une édition allemande du premier album de Michel Polnareff, ou encore ce disque rare de John Hammond, musicien, producteur et découvreur d’un certain Robert Zimmerman, autrement appelé Bob Dylan.

Quand on va chez Robert Lacire, on se laisse submerger par une vague de vinyles. Un plongeon dans la musique populaire qui peut durer des heures. Et l’envie subite de tout posséder. Car ses disques sont en parfait état, rangés comme il le faut dans leurs pochettes plastiques. « La majorité n’ont jamais été joués, poursuit celui qui ne veut pas se laisser tenter par la vente sur Internet. Je préfère voir les gens qui partagent la même passion que moi et échanger avec eux. »

Le client type a 40 ans

Prochainement, le fringant futur octogénaire fera une entorse à son petit business qui prospère grâce au bouche-à-oreille. « J’ai accepté de fournir en galettes un magasin spécialisé qui ouvrira prochainement à Guingamp. Le reste du temps, je reçois les gens sur rendez-vous. Mon client type a 30 voire 40 ans et est, bien sûr, passionné de musique. »

« Quelle douce prison, qui m’a donné et me donne encore beaucoup de joie. »

Robert, qui a un faible pour la country rock, ne veut pas être dépossédé de ses disques. « Les perdre serait gommer une partie de ma personnalité. Les conserver, ça n’est pas évident. Il faut de la place et du temps. J’en suis prisonnier, j’en suis conscient. Mais quelle douce prison qui m’a donné et me donne encore beaucoup de joie. Car je continue à découvrir des choses formidables. »

Ce samedi, pour le Disquaire Day, Robert ouvrira les portes de ses garages. Contact : 06 87 01 62 43.

Vinyles : un marché qui tourne bien

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