Les passagers du luxueux navire de croisière World Traveller ont eu le droit à un bruyant comité d’accueil dimanche matin à Douarnenez (Finistère). Réunis sur le port, 80 manifestants déguisés ont hué les passagers à leur descente. « You are not welcome, we don’t need your money » (« Vous n’êtes pas bienvenus, nous n’avons pas besoin de votre argent »), a lancé l’un des manifestants au mégaphone, alors qu’un cordon de gendarmes les empêchait d’approcher de la zone de débarquement. Plusieurs pancartes ont également été brandies avec des slogans comme « Shame on you ! » ou « Go home ! ».
Grimés en ours polaires, en otaries ou en carnavaliers vénitiens, les manifestants entendaient dénoncer l’impact environnemental des croisières. Ces bateaux « passent leur temps à faire des allers-retours entre les pôles pour faire du tourisme de la dernière chance : voir les derniers manchots, les derniers ours blancs, les derniers icebergs. C’est indécent », a souligné Alice, 25 ans. Cette manifestation, « c’est un peu en soutien à la faune polaire qui subit le changement climatique et toutes les conséquences de notre mode de vie dans cette société », a-t-elle ajouté.
Une grogne grandissante contre l’industrie des croisières
Le navire World Traveller, d’une capacité de moins de 200 passagers, faisait escale à Douarnenez dans le cadre d’une croisière de dix jours entre Dublin à Lisbonne, proposée à des prix allant de 8.048 euros à 13.257 euros par passager. Croisé un peu plus tard dans les rues de la cité bretonne, Eric Scott, un touriste américain 49 ans, avec bob et chemise hawaïenne, ne semblait pas particulièrement perturbé par ce débarquement chahuté. « C’était une expérience éducative utile, a déclaré ce consultant en éducation de Seattle. C’est une des raisons pour lesquelles on voyage, c’est pour avoir des perspectives venues d’autres endroits. » Eric Scott a dit « comprendre » les motivations des manifestants qui « plaident pour la responsabilité environnementale ». « Est-ce que cela signifie pas de voyages en bateau ? Je ne sais pas », a-t-il cependant ajouté.
L’organisateur de la croisière Atlas Ocean Voyages, une société basée en Floride, assure sur son site Internet que ses « yachts intimes » consomment « seulement un cinquième du carburant » utilisé par les navires de croisière traditionnels, « réduisant ainsi (leur) impact sur l’environnement ». L’industrie des croisières, jugée polluante, fait l’objet d’une grogne grandissante de la Bretagne à la Côte d’Azur, avec une multiplication des pétitions et des manifestations. Selon une étude de l’ONG Transport et Environnement, les bateaux de croisières naviguant dans les eaux européennes en 2022 ont émis plus de 8 millions de tonnes de CO2, soit l’équivalent de 50.000 vols Paris-New York.
Cet article, qui traite du thème « Ille-et-Vilaine numérique », vous est délibérément offert par web-ille-et-vilaine.com. La raison d’être de web-ille-et-vilaine.com est de parler de Ille-et-Vilaine numérique dans la transparence la plus générale en vous procurant la visibilité de tout ce qui est publié sur ce sujet sur le web La chronique a été générée de la manière la plus honnête que possible. S’il advenait que vous projetez d’apporter quelques notes concernant le domaine de « Ille-et-Vilaine numérique » vous avez la possibilité de d’échanger avec notre rédaction. Dans peu de temps, on mettra en ligne d’autres informations pertinentes autour du sujet « Ille-et-Vilaine numérique ». Ainsi, consultez régulièrement notre site.