Nicolas Royer vient d’être élevé au sommet du chocolat par Gault & Millau.
C’est la 6e année que ce chocolatier de Fougères (Ille-et-Vilaine) apparaît dans le prestigieux guide. Mais cette fois-ci, le critique qui est passé dans sa boutique, incognito, lui a décerné les 5 toques.
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La plus haute distinction
Cette distinction est la plus haute du guide. Elle signifie qu’il a obtenu une note comprise entre 19 et 19,5/20. Un commentaire élogieux l’accompagne, certifiant qu’il y a « de quoi saliver dans une jolie boutique bien rangée qui éveille la gourmandise, dans des présentations élégantes ».
Le guide a également apprécié le « cacao d’origine (Vietnam, Guatemala, Venezuela) et [les] nombreux parfums authentiques (café, miel, verveine citronnée, kalamansi…) ».
Pour l’artisan, cette distinction a un goût tout particulier. « Elle vient conclure par une note positive une année compliquée », se réjouit-il.
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Une année marquée par le cancer
Nicolas Royer a en effet dû affronter une tumeur au cerveau, dont il a soudainement appris l’existence l’an dernier. « J’avais été contraint de fermer à Noël pour être opéré. Mais j’ai rouvert dès mars, avant de commencer la chimio », raconte-t-il.
Et quand le traitement a débuté, les médecins l’ont adapté pour qu’il puisse le suivre à domicile, en continuant de travailler à son atelier. « Ça me permet de me concentrer sur ma passion, de me changer les idées. »
Désormais, « ça va mieux, les résultats sont positifs », sourit le chocolatier. Pas étonnant, donc, que cette récompense le ravisse. « Je suis très heureux que mon travail soit reconnu et récompensé. Le mien, mais aussi celui de Magali, mon épouse, puisque le critique a salué sa mise en avant des produits. »
Produits locaux et patrimoine
Dans ses réalisations, Nicolas Royer aime mettre en avant deux éléments : les producteurs locaux et le patrimoine du pays de Fougères. « J’utilise du miel produit en ville à Fougères, du café torréfié à Domloup, des épices de chez Roellinger à Cancale, les plantes d’Anaïs Kerhoas à Sains… », abonde-t-il.
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Quant au patrimoine, il rythme ses créations. Comme dans les escarpins en chocolat, en hommage au passé industriel de Fougères, dans le jeu de palets bretons, en chocolat bien entendu, ou dans les tablettes à l’effigie du château et du théâtre.
Son dernier bébé : une tablette à la forme de granit, « en hommage à mon grand-père tailleur de pierre ». Elle est déjà en rupture de stock. La rançon du succès ?
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