« On ne se relève pas du confinement. » Les mots d’Anne-Françoise Courteille, première vice-présidente du conseil départemental d’Ille-et-Vilaine, sont sans détour. L’élue évoque la situation délicate que traverse l’Aide sociale à l’enfance. « Le confinement a eu des effets dévastateurs importants sur les gens les plus fragiles. La santé mentale s’est dégradée. Les services de protection de l’enfance doivent faire face à une recrudescence de situations catastrophiques. On constate que de plus en plus de jeunes femmes ne sont pas en capacité de s’occuper de leur bébé. Absence du père, déni de grossesse, consommation de stupéfiants et d’alcool… D’avantage de nouveau-nés sont placés et ce, parfois, dès la maternité. »
Malgré un budget en hausse de 6,6 % et s’élevant à 213 millions d’euros, les places manquent. « En Ille-et-Vilaine, 4 000 enfants sont confiés à l’Aide sociale à l’enfance par des magistrats car il y a des éléments de danger évidents qui nécessitent protection et éloignement, détaille Elen Jeanneteau, représentante Sud collectivités territoriales 35. Pour 400 de ces enfants placés par des magistrats, il n’y a pas de solution. Ils restent dans l’environnement dysfonctionnel car il n’y a pas de place dans les établissements et les familles d’accueil. »
Des propos qu’Anne-Françoise Courteille confirme et nuance : « On traverse une période difficile et les solutions doivent être trouvées avec les professionnels. Nous donnons la priorité aux enfants les plus vulnérables. Plus ils sont jeunes, plus ils sont vulnérables. Un enfant qui ne parle pas ne peut pas raconter les violences. Un enfant qui ne marche pas, ne peut pas les fuir. » Des propos qui font vivement réagir Elen Jeanneteau : « On en est rendu à dire qu’entre grave et grave, il y a des échelons. Pour nous, en tant que syndicats, ce n’est pas entendable. Tous les enfants en danger doivent être protégés immédiatement. »
« C’est de plus en plus dur de créer des places, répond Anne-Françoise Courteille. Il manque des assistants familiaux. J’ai demandé à faire évoluer les agréments pour permettre à des gens qui exercent d’autres métiers de pouvoir prendre le relais le week-end ou les vacances. L’Ille-et-Vilaine est fortement touché par la baisse des droits de mutation (DMTO) liés à la crise immobilière. Le conseil départemental a perdu 51 millions l’an dernier et 12,5 millions d’euros rien que pour le premier trimestre 2024. »
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