En Bretagne, ces animaux qui ont sauvé leurs maîtres d’un incendie

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« C’est chaud, c’est chaud. Je tousse, je tousse ! ». Bien mieux qu’un détecteur incendie, Baby, perroquet installé à Lannilis, a sauvé sa famille d’une probable intoxication, après qu’un début d’incendie a pris naissance au niveau de leur lave-vaisselle. Depuis cette nuit du 4 au 5 novembre, l’animal, dont la bravoure n’a d’égale que le vocabulaire, est devenu une star d’internet, et égaye, à sa manière, l’actualité, très oppressante depuis plusieurs mois.

Loustic récompensé par Anne Hidalgo

D’autres animaux de compagnie bretons ont, dans un passé récent, sauvé leurs maîtres de mésaventures similaires. Le plus célèbre d’entre eux est sans doute Loustic, un berger allemand qui a permis à son propriétaire, alors boulanger à La Roche-Maurice (29), d’éviter la mort, lors de l’incendie nocturne de son établissement. C’était en novembre 2017. Dormant à poings fermés, le commerçant a été réveillé par le bond salvateur de son chien sur son lit et a pu joindre les secours in extremis, alors que les flammes commençaient à lécher son sommier. « Les pompiers m’ont dit que s’ils étaient intervenus 15 minutes plus tard, tout aurait brûlé », témoignait le boulanger.

Ce véritable « soldat du feu » a été récompensé de son acte de bravoure. Un an et demi après les faits, il a reçu le certificat des Trophées des chiens héros, dans la catégorie « chien non spécialiste ayant accompli un exploit ». Il a même été convié à recevoir sa récompense des mains de la maire de Paris, Anne Hidalgo, et a été auréolé des « félicitations » de la Société centrale canine, organisatrice de l’événement.

Histoire beaucoup plus triste, en revanche, du côté de La Prénessaye (22), où un jeune chien de 16 mois a, hélas, péri dans l’incendie d’une longère, en pleine nuit là aussi, en janvier 2020. Le brave canidé a néanmoins eu le temps de réveiller son maître âgé de 70 ans, grâce « à un son très inhabituel » et celui-ci a pu s’extirper de la demeure en flammes. Le propriétaire, très choqué, « avait voulu retourner chercher son chien dans la maison, mais on a dû l’en empêcher », racontait le maire de la commune, à nos confrères de France 3.

Le beagle qui fonce à l’étage réveiller son maître

Des chiens qui réveillent leurs maîtres en pleine nuit, alors qu’un incendie menace, ce n’est pas si rare dans notre région. En mai 2021, au Relecq-Kerhuon (29), l’occupant d’une maison a pu en sortir sans encombre et appeler les pompiers, alors que les fumées emplissaient les lieux. Il a dû son salut à son beagle qui a filé à l’étage, où il dormait, pour le prévenir.

Récit similaire à Plélo (22), en mai 2016, où le propriétaire d’une longère en proie à un incendie a pu fuir par la fenêtre après que son chien a donné l’alerte. L’homme, intoxiqué, avait été transporté au centre hospitalier de Saint-Brieuc.

Aux États-Unis, une héroïne canine au nom de « Bretagne »

L’histoire est un peu différente mais une mention spéciale est à attribuer à une chienne hors normes, certes plus américaine qu’armoricaine, mais dont le nom, « Bretagne », figure au panthéon des héros post-attentat du 11 Septembre 2001. Elle n’a pas sauvé de famille des flammes, mais elle a opéré pendant deux semaines au milieu des décombres, à la suite des attaques du World Trade Center, comme 300 autres canidés. Alors âgée de deux ans, Bretagne avait pour mission de retrouver des survivants puis de rechercher des corps de victimes. La golden retriever était ensuite intervenue sur les lieux de plusieurs catastrophes, dont les ouragans Katrina et Rita.

Sa maîtresse, Denise Corliss, membre de l’équipe de secours Texas Task Force 1, l’avait baptisée Bretagne car elle et son mari avaient été séduits par notre région, comme elle l’avait raconté au site MaBretagne.com : « Mon mari et moi avons visité la Bretagne un an avant d’accueillir notre petite chienne. Je l’ai appelée Bretagne parce que c’est une région magnifique et un endroit vraiment spécial pour moi. Tout comme mon chien ! ».

En 2016, Denise Corliss a été contrainte d’euthanasier Bretagne, âgée de 16 ans, car elle souffrait d’une dégradation générale de son état de santé. Elle eut droit à une haie d’honneur et d’être enveloppée dans le drapeau de l’État du Texas. Bretagne était alors la dernière survivante des 300 chiens qui étaient intervenus à New York.

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