À Saint-Grégoire, en Ille-et-Vilaine, les machines à coudre des ateliers de l’entreprise Le Mée tournent à plein régime en vue des commémorations du 11 novembre. Le fabricant breton produit des drapeaux pour les commémorations depuis 1956. Une activité qui ne cesse de croître avec les années.
Vous les voyez peut-être régulièrement sur le parvis des mairies dans la région ou encore dans les cérémonies officielles. Européens, français ou bretons, beaucoup de ces pavillons sont « made in Breizh ».
Depuis 1956, beaucoup de drapeaux voient le jour au sein des ateliers de l’entreprise Le Mée, située à Saint-Grégoire près de Rennes, sous l’œil aiguisé de couturières comme Fanny Raud. « Le métier de couturière, c’est avant tout un métier de mécanicienne de confection. C’est donc apprendre à régler sa machine, adapter sa machine en fonction du tissu utilisé, » explique la responsable. « Et après, c’est toujours le goût de s’améliorer, d’avoir un résultat au plus proche de la perfection. »
Cette perfection est une nouvelle fois cette année mise au service d’anciens combattants, de forces de l’ordre ou même de pompiers en vue des commémorations du 11 novembre mais pas que. L’entreprise réalise aussi des drapeaux pour certaines courses comme la Transat Jacques Vabre.
L’activité drapeau représente 20% de l’activité totale de l’entreprise. Une activité qui fait aujourd’hui la fierté de certains salariés comme Yoann, imprimeur. « On sent une utilité un peu plus affective avec ces drapeaux pour les commémorations. Moi qui suis dans le milieu associatif, je comprends l’affect qu’il peut y avoir. »
Pour certains drapeaux, le prix peut atteindre une centaine d’euros. Mais pas de quoi freiner les acheteurs. D’habitude, le gros de la production de l’atelier Le Fée, ce sont des drapeaux publicitaires. Mais aujourd’hui, la demande de drapeaux tricolores explose.
En 2022, la direction des ateliers a reçu 300 commandes pour des cérémonies comme celle du 11 Novembre. « Les personnes qui nous commandent ces drapeaux ont envie d’avoir un interlocuteur privilégié, d’avoir du contact et de savoir que leurs drapeaux sont faits ici en France, » explique Diane Dalambert, directrice de l’Atelier Le Fée. Elle ajoute que « même si de nombreux sites internet grandissent et vont chercher leurs drapeaux en Chine, pour nous c’est vraiment important de garder et faire travailler ce savoir-faire français. »
Chaque année, entre 300 et 350 drapeaux de cérémonie, brodés ou non, sont fabriqués dans leurs ateliers dont plus d’un tiers à l’occasion des cérémonies du 11 Novembre et du 8 mai. L’entreprise est aujourd’hui l’un des leaders pour la fabrication de drapeaux français notamment à l’entrée des mairies.
L’atelier du Mée a vendu près de 15.000 « Gwenn ha du » en 2022 et a récemment confectionné le plus grand drapeau breton du monde de 1.400 m2 (46 m x 31 m), qui a été déployé en 2022 dans le centre de Rennes et Nantes.
Les machines à coudre de l’atelier ne devraient donc pas s’arrêter de tourner. Plusieurs drapeaux ont été en effet commandés pour les Jeux Olympiques de Paris 2024.
(Avec Louise-Anne Delaune)
Cet article, qui traite du thème « Ille-et-Vilaine numérique », vous est délibérément offert par web-ille-et-vilaine.com. La raison d’être de web-ille-et-vilaine.com est de parler de Ille-et-Vilaine numérique dans la transparence la plus générale en vous procurant la visibilité de tout ce qui est publié sur ce sujet sur le web La chronique a été générée de la manière la plus honnête que possible. S’il advenait que vous projetez d’apporter quelques notes concernant le domaine de « Ille-et-Vilaine numérique » vous avez la possibilité de d’échanger avec notre rédaction. Dans peu de temps, on mettra en ligne d’autres informations pertinentes autour du sujet « Ille-et-Vilaine numérique ». Ainsi, consultez régulièrement notre site.