Ils ont roué de coups le propriétaire avant de prendre la fuite avec le butin, dissimulé dans des sacs-poubelles. Trois hommes ont été condamnés jeudi 1er février par le tribunal correctionnel de Rennes à des peines allant de huit mois à deux ans de prison ferme pour le vol avec violences et le recel de milliers de cartes Pokémon. Selon la victime, la valeur de la collection s’élève à 100.000 euros.
Les faits se sont déroulés le 16 mars 2023, dans la commune de Montfort-sur-Meu, en Ille-et-Vilaine. Deux malfaiteurs, qui avaient entendu parler de la collection de cartes de la victime par une connaissance commune, se sont introduits au sein de son domicile. Maintenu au sol, frappé au visage ainsi qu’au thorax, le collectionneur a été contraint de les guider, alors que les agresseurs étaient à la recherche des cartes les plus précieuses, à la valeur marchande la plus élevée. 100.000 cartes, d’une valeur de 100.000 euros selon le propriétaire, ont ainsi été volées, emportées dans « des sacs-poubelles de 120 litres ».
« Tout ce que j’ai gagné dans ma vie, je l’ai mis là-dedans »
Les enquêteurs ont réussi à remonter la trace des agresseurs grâce à des cartes tombées des sacs-poubelles qui s’étaient déchirés sous leur poids, et sur lesquelles se trouvaient leurs empreintes digitales. Le premier prévenu, âgé de 21 ans, qui a maintenu la victime au sol, l’a frappée et a donné des indications au deuxième voleur, a été condamné à deux ans de prison ferme. Le deuxième mis en cause, 32 ans, originaire d’Albanie, a rempli les sacs avant de les charger dans une voiture de location. Il a lui écopé de deux ans de prison, dont un avec sursis. Après avoir caché ce précieux butin dans un garage, un des agresseurs a demandé à son demi-frère de venir récupérer un sac et a ensuite revendu une partie des cartes sur internet, pour 392 euros. Il a été condamné à huit mois de prison ferme avec aménagement de peine, pour recel.
Réparateur de téléphone mobile, le collectionneur a déclaré avoir amassé ces cartes depuis dix ans, qu’il a méticuleusement classées dans son appartement, par catégorie et par valeur. « Tout ce que j’ai gagné dans ma vie, je l’ai mis là-dedans. Des passionnés avec des collections comme la mienne, ça se compte sur les doigts d’une main », a dit la victime, qui suit, depuis les faits, un suivi psychologique et psychiatrique. La moitié de sa collection lui a, selon lui, été dérobée. Le reste du butin n’a pas été retrouvé.
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