À Pontivy (56), en ce deuxième jour d’après-tempête, un rayon de soleil a mis le nez à la fenêtre. Le vent est parti se coucher, pour longtemps on l’espère, les routes sont dégagées et c’est même le week-end. Pourtant, tout va mal. Car depuis jeudi matin, la cité napoléonienne est privée de ce qui fait toute notre vie : internet. Une disette numérique que ne supporte pas la jeune génération.
« Dur pour draguer »
Regard fixé sur le téléphone en quête de la sacro-sainte connexion, les plus jeunes ont en effet le moral à quai depuis qu’internet est en rade. Surfer sur le web est leur plaisir et, quelque part, leur bouée de sauvetage. Notamment pour faire la cour. « Les réseaux, ça manque, concède Thomas, 17 ans. J’avoue, on n’a même plus accès aux sites de rencontre et donc c’est dur pour draguer, en ce moment », sourit l’étudiant.
Comme tous ses amis dépossédés de cette denrée précieuse, le Pontivyen cherche donc du réseau. Il fait un pas de côté, puis un autre, lève le bras et bat la semelle jusqu’à 100 mètres plus loin. Mais rien. Aucun réseau : le téléphone reste aphone.
« Je retourne chez mes parents »
Mathis, 18 ans, a trouvé la solution. Ce jeune barbier installé à Pontivy s’en va chaque soir à 20 km de là pour capter la vie (pardon, internet). « Je retourne chez mes parents, à Locminé, car là-bas, on capte quelque chose ! Et d’un côté, c’est pas plus mal, cela permet de voir la famille, ça offre la possibilité de passer une soirée avec eux, c’est chouette aussi ». Jamais on ne pensait l’écrire mais oui, Ciaran, finalement, a aussi du bon. Thomas, 20 ans, abonde. « Je n’ai plus accès au web depuis jeudi matin mais ce n’est pas plus mal : le soir, je regardais des vidéos jusqu’à pas d’heure et maintenant, il n’y a plus rien, alors je me couche plus tôt ! »
« C’est la panique »
D’autres sont moins philosophes. « On devient dingue ! Sans téléphone, on n’a plus de vie ! », ose Timothée qui, de la colère dans les yeux, s’interroge. « Pourquoi les opérateurs n’ont-ils pas anticipé le truc ? On savait bien qu’il y allait avoir une tempête, non ? »
Honnêtement, ça se voit que l’on est perdu, et pas que les jeunes
Goutte d’eau qui met le feu aux poudres : beaucoup n’ont pas non plus de télévision, celle-ci ne fonctionnant (évidemment) qu’avec le web. « C’est l’enfer », mâchouille Timothée. « Honnêtement, ça se voit que l’on est perdu, et pas que les jeunes, résume Pierre-Louis, 20 ans. Ce midi, à La Mie Câline, les TPE ne fonctionnaient pas, les gens ne pouvaient plus acheter leurs sandwichs, leurs baguettes de pain. En vrai, sans internet, c’est la panique. » Qu’on ait 20, 40 ou 60 ans.
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