Alertes à la bombe : troisième journée de suite d’évacuations dans les aéroports français

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A l’aube des vacances de la Toussaint, dix-huit aéroports régionaux ont été visés ce vendredi 20 octobre par de nouvelles fausses alertes à la bombe, dont dix ont été évacués, a annoncé le ministre délégué aux Transports, promettant que les « gros abrutis » à l’origine de ces messages seraient sanctionnés.

« Nous voyons depuis mercredi une multiplication des alertes, des fausses alertes à la bombe dans nos aéroports. Et je veux le dire très clairement, les petits malins ou les petits plaisantins qui se livrent à ce genre de jeu sont en fait de gros abrutis, voire de grands délinquants », a affirmé Clément Beaune lors d’une conférence de presse.

Le transport aérien a été perturbé pour la troisième journée consécutive vendredi. Mercredi, 17 aéroports avaient reçu des menaces, dont 15 ont été évacués ; jeudi, 25 ont fait l’objet d’une alerte et des mesures d’évacuation ont été prises dans 19 d’entre eux, a révélé Clément Beaune depuis le siège de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) à Paris.

« Que tous ceux qui pensent faire une mauvaise blague, faire peur, sachent que c’est un délit qui est très sérieusement et très lourdement sanctionné, qu’ils seront identifiés, et chacun d’entre eux sera sanctionné. C’est deux à trois ans d’emprisonnement qui sont encourus et plusieurs dizaines de milliers d’euros d’amende », a martelé Clément Beaune : « nous n’hésiterons pas, évidemment, à les appliquer ».

Il n’a pas donné les noms des plateformes concernées vendredi, mais un précédent bilan de source aéroportuaire faisant état de 14 installations touchées mentionnait Bordeaux, Béziers, Lille, Beauvais, Tarbes, Nantes, Brest, Toulouse, Carcassonne, Lyon-Bron, Pau, Nice, Biarritz et Rennes. De nombreux aéroports, dont Bordeaux, Nantes, Lille, Toulouse, Carcassonne et Brest ont ensuite confirmé avoir été menacés, ainsi que Perpignan et Bâle-Mulhouse.

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Depuis le début de cette vague, le fonctionnement des grands aéroports desservant Paris, soit Charles-de-Gaulle et Orly, n’a pas été affecté mais Clément Beaune a révélé vendredi que ces plate-formes avaient reçu des menaces mercredi, sans qu’il soit jugé nécessaire de les évacuer.

Jusqu’à deux ans de prison pour une fausse alerte

En présence du commandant de la Gendarmerie du transport aérien (GTA), le général Philippe Mirabaud et du directeur général de l’Aviation civile Damien Cazé, le ministre a défendu une réaction « au cas par cas », « adaptée et proportionnée à chaque situation », prise par les préfets en fonction de « la réalité de la menace et des conditions de sécurité ».

Selon le tableau de bord des opérations sur le site internet de la DGAC, les perturbations ont été moins graves vendredi que l’avant-veille, quand certains aéroports avaient subi des retards de vols allant jusqu’à trois heures.

Jeudi soir, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait évoqué 18 interpellations en 48 heures en lien avec ces alertes, qui touchent aussi des établissements scolaires ou des lieux touristiques. Ce vendredi, le château de Versailles a de nouveau été visé par une alerte à la bombe et évacué vers 12h45 pour la cinquième fois en moins d’une semaine, avant de rouvrir peu avant 16 heures.

Ces alertes se multiplient depuis plusieurs jours en France, notamment depuis l’attaque djihadiste qui a coûté la vie à l’enseignant Dominique Bernard à Arras. Le gouvernement a prévenu mercredi que chaque menace ferait l’objet d’un dépôt de plainte, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti dénonçant « les petits guignols qui s’amusent avec ces menaces, fausses en l’occurrence ». La sanction pénale peut aller jusqu’à deux ans de prison et 30 000 euros d’amende.

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