Dans un contexte sécuritaire très sensible, où le niveau «urgence attentat» a été activé la semaine dernière, de nombreux établissements ont dû procéder, par précaution, à des évacuations ce jeudi.
C’est presque devenu une habitude. Alors que le conflit entre Israël et le Hamas a réveillé la crainte de nouveaux attentats sur le sol français, les autorités sont sur le qui-vive. D’autant qu’il y a de quoi être sous tension, après l’attaque terroriste d’Arras (Pas-de-Calais) vendredi qui a entraîné la mort d’un enseignant. Et qui a amené le gouvernement à rehausser le niveau Vigipirate à «urgence attentat». Voilà pourquoi les alertes à la bombe, qui se sont multipliées ces derniers jours, et encore ce jeudi, ont provoqué des évacuations rapides dans de grands lieux touristiques ou publics. Le Figaro fait un tour d’horizon de ces agissements, qui ont mené à l’interpellation de 18 personnes, selon le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, invité jeudi soir de BFMTV.
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Bordeaux, Béziers, Béziers… De nombreux aéroports ciblés
Comme mercredi, l’aéroport de Bordeaux-Mérignac (Gironde) a été évacué jeudi matin, à la suite d’une menace d’attentat par mail. L’alerte a été ensuite levée en début d’après-midi, «les activités de l’aéroport reprennent progressivement», a annoncé l’opérateur sur son site internet. «C’est un fort pouvoir de nuisance, mais bon, on prend zéro risque. Peu importe le niveau Vigipirate : on a des process en tant qu’établissement recevant du public, à partir du moment où il y a une alerte à la bombe, c’est évacuation totale, zéro risque», a alors expliqué Sophie Vergnères, porte-parole de l’installation. Outre la ville girondine, étaient concernés ce jeudi les aéroports de Brest (Finistère), Carcassonne (Aude), Rennes (Ille-et-Vilaine), Tarbes (Hautes-Pyrénées), Bordeaux-Mérignac (Gironde), Béziers (Hérault), Montpellier (Hérault) et Nantes (Loire-Atlantique). Face à une situation fluctuante, la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) n’a pas souhaité établir un bilan complet, et n’a pas donné de chiffre ni de nom.
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Le Château de Versailles une nouvelle fois évacué
Pour la quatrième fois depuis samedi, le Château de Versailles a fait sortir ses visiteurs par mesure de sécurité. Après un nouvel appel à la bombe ce jeudi, le célèbre monument royal a finalement «procédé à la réouverture» à 16h, a appris Le Figaro, après des vérifications menées. Pour les trois premières fois, le signalement est passé par la plateforme moncommissariat.fr, avait précisé la préfecture. Il faut savoir qu’à cette période de l’année, entre 10 et 15.000 personnes fréquentent l’ensemble du vaste site. «Tous les visiteurs munis d’un billet à la date du 19 octobre pour les créneaux entre 12h à 15h30 seront remboursés automatiquement», a ainsi précisé l’infrastructure.
De nombreux établissements scolaires touchés
La journée de jeudi a également été marquée par un certain nombre d’alertes attentat ou à la bombe dans les établissements scolaires. Des dizaines de lycées et écoles ont dû être évacués et inspectés par les forces de polices d’après les informations du Parisien . Cinq lycées de Toulouse (Toulouse-Lautrec, Ozenne, Raymond-Naves, Saint-Sernin et Stéphane-Hessel dans la Ville Ros), mais aussi deux des alentours ont été visés : le lycée Saint-Exupéry de Blagnac et le lycée Victor-Hugo de Colomiers.
Selon Les Dernières Nouvelles d’Alsace , le lycée Jean-Rostand de Strasbourg a reçu un mail malveillant ce jeudi matin vers 6h30. L’établissement a ainsi demandé à ses élèves de rester chez eux et de ne pas se rendre en cours pour la journée. Mardi, le lycée avait déjà été évacué suite à un message annonçant la présence d’un engin explosif dans le lycée.
Plus à l’ouest, le lycée Franco-allemand de Buc, près de Versailles dans les Yvelines, a reçu des messages similaires. Les élèves ont été confinés et l’alerte a été levée dans l’après-midi. Même situation dans deux lycées d’Orléans où les établissements scolaires Voltaire et Paul-Gauguin ont été évacués dans la matinée. D’après les informations de La République du Centre, les élèves ont pu reprendre les cours à 11h, après intervention des forces de police. C’est également le cas à Rennes où le lycée Emile-Zola de 1500 élèves a été évacué ce matin. Jeudi, le ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal a indiqué sur France 2 que les établissements scolaires ont été la cible de 299 alertes à la bombe depuis la rentrée début septembre. 75 «rien que» ce jeudi, a précisé le membre du gouvernement. «On a interpellé parfois des élèves, de 11, 12, 15 ans», a également ajouté Gabriel Attal, qui «assume cette fermeté».
Une réponse ferme de l’État
Les appels ou messages malveillants se diversifiant, l’exécutif a commencé à taper du poing sur la table. Mercredi soir, le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, a averti que «les petits guignols» auteurs de fausses alertes seraient «retrouvés» et «punis». Ce sont des «plaisanteries qui font naître la psychose», a ajouté le garde des Sceaux. Et d’ajouter que «leurs parents seront tenus de rembourser les dommages et intérêts qu’ils ont causés» s’ils sont mineurs. Mêmes paroles d’autorité de la part de son collègue délégué aux Transports Clément Beaune : «Les fausses alertes organisées sont dangereuses et inacceptables. Elles sont lourdement sanctionnées : jusqu’à deux ans de prison et 30.000 euros d’amende.»
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