Cézembre. Un nom bien malouin pour la marque de vêtements que vient tout juste de lancer 3D Tex. Cette entreprise pionnière a ouvert, à l’été 2021, la première usine française de tricotage 3D, sans couture et zéro déchet, dans la zone industrielle Sud de Saint-Malo.
Un an plus tard, les machines à tricoter, désormais au nombre de 16, et le bureau d’études, ont intégré la nouvelle zone des Fougerais, plus précisément le village d’entreprises Ty’Malwin. La partie confection et commerciale est restée sur le site historique.
« Un vrai relais de croissance »
À l’heure actuelle, 3D Tex emploie une quarantaine de salariés et travaille en sous-traitance pour une quinzaine de marques de prêt-à-porter de moyenne et haut de gamme. L’entreprise va finir l’année 2023 sur un chiffre d’affaires d’environ 2,3 millions d’euros. Alors pourquoi lancer aujourd’hui sa propre marque ?
« C’est générateur de marge et ce peut être un vrai relais de croissance pour l’activité de 3D Tex », répond Gwendal Michel, l’un des trois associés fondateurs de l’entreprise. 3D Tex entend ainsi se diversifier. « On y va doucement, avec des moyens raisonnables, mais sérieusement. Localement, on a une carte à jouer, pour rayonner sur Saint-Malo et l’Ille-et-Vilaine. »
Des couleurs variées et même flashy
Cette carte, 3D Tex la joue avec un parti pris : se différencier d’un made in France sobre, « mettre de la couleur tout en s’inspirant de l’univers marin ». Place donc aux teintes diverses et variées, parfois flashy, pour les pulls, écharpes et bonnets Cézembre.
C’est vrai en particulier pour ces derniers, déjà disponibles dans un nombre de coloris impressionnant. « On veut devenir champion du monde des bonnets à Saint-Malo ! », formule Basile Ricquier, autre associé de 3D Tex.
Ils sont déclinés en plusieurs modèles – nommés Grand-Bé, Petit-Bé, Minihic, Saint-Servan… – et diverses matières : laine française, laine recyclée, alpaga, mérinos/cachemire… Ils sont produits « en série courtes et limitées, pour éviter au maximum de stocker », indique Gwendal Michel. Mais être à la fois fabricant et vendeur doit aussi permettre « de répondre rapidement à la demande ».
Durable et qualitatif
La marque a choisi d’appliquer un tarif unique à ses bonnets : 39€. Pas si cher, selon Gwendal Michel, pour de la mode durable (déjà parce qu’elle n’a pas de coutures) et qualitative. Et il ne faut pas croire que ces bonnets sortent tout prêts à vendre des machines à tricoter 3D.
Raccoutrage, étiquetage, repassage, contrôle qualité, lavage, séchage, emballage… « il y a diverses étapes de production, les pièces passent donc dans de nombreuses petites mains ».
Côté pulls, les tarifs vont de 99 à 119€, ce qui les place entre le moyen et le haut de gamme. Cézembre prévoit de s’étoffer avec des modèles de snood (tour de cou), de mitaines ou de plastron.
Des ambitions pour la jeune marque
Pour l’heure, 3D Tex ne se fixe pas encore d’objectifs précis pour sa marque. Mais l’ambition est bien qu’elle procure à terme une part significative du chiffre d’affaires de l’entreprise. D’autant que celle-ci prévoit de doubler sa capacité de production et de développer du tourisme industriel dans un nouveau site de 2 500 m2. Un terrain de 9 000 m2 est déjà réservé pour cela dans la zone Atalante et l’ambition est d’y emménager en 2026.
En attendant, les vêtements Cézembre sont présentés sur le marché de Noël malouin, dans le jardin des Douves, dans plusieurs boutiques à Saint-Malo et sur le site Internet de la jeune marque. Les achats peuvent être livrés en Mondial Relay ou Colissimo, ou bien à retirer sur le site de 3D Tex, pour s’éviter les frais d’envoi.
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