« Les gens viennent de moins en moins dans les salons de coiffure », regrette Sylvie Denis, coiffeuse au Solennzara dans le centre-ville de Rennes. La professionnelle de la coiffure met en cause l’inflation et la popularité des tutos sur Internet. « Certaines clientes qui venaient avant tous les mois, ne viennent plus que tous les deux ou trois mois », note-t-elle.
En France, le nombre de liquidations et redressements judiciaires des salons de coiffure a augmenté de 49 % cette année par rapport à 2022, selon le cabinet Altares, et même de 181 % par rapport à 2021. Un constat partagé à l’échelle de la Bretagne. À Rennes comme ailleurs en Ille-et-Vilaine, les fermetures de salons se multiplient. Pour éviter d’en arriver là, Sylvie Denis a été contrainte d’augmenter deux fois ses prix cette année. En janvier, le prix de la coupe pour cheveux long était de 38 euros, le tarif est désormais à 40 euros. « Certaines clientes se plaignent mais nous étions obligés d’augmenter face à la hausse du prix de nos produits et de notre loyer », argumente-t-elle.
Pour Giovanni Alonso, coiffeur et responsable du salon La Cabana GioPour, la solution est simple : proposer un prix raisonnable. « Les salons qui proposent des prix bien trop haut, s’en mordent les doigts et cela ne va pas s’arranger avec les années », avance le coiffeur. « Les tarifs proposés par certains salons rennais sont indécents, les gens ne peuvent plus se le permettre », poursuit-il.
Le responsable de La Cabana Gio a tout de même augmenté ses tarifs pour la première fois cette année. La coupe de cheveux initialement proposée à 29 euros l’est maintenant à 30 euros.
Pénurie de coiffeurs et de coiffeuses
« Il y a une réelle pénurie de coiffeurs et de coiffeuses confirmés, c’est très dur de recruter », affirme Giovanni Alonso, installé dans son salon depuis 23 ans. « C’est un métier qui attire beaucoup moins que lorsque j’ai commencé, peut-être à cause du salaire », observe-t-il. Dans sa boutique, ils sont 4 salariés, à peine assez selon lui.
Sylvie Denis, elle, constate que les jeunes coiffeurs sont souvent déçus par la réalité du métier. « Nous avons eu certains apprentis dans notre salon qui n’avait pas conscience de tout le ménage qu’il fallait faire. Ils arrêtaient parfois très tôt leur carrière dans la coiffure après leur première expérience », avoue-t-elle.
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