« L’année dernière, l’arrêté préfectoral nous paraissait équilibré. Cette année, c’est excessif ! Nous avons donc saisi le tribunal administratif de Rennes en référé », explique Jean-Frédéric Dartigue-Peyrou, secrétaire général du Syndicat des fabricants d’explosifs, de pyrotechnie et d’artifices (SFEPA). Ce jeudi 28 décembre, le syndicat qui regroupe la quasi-totalité des acteurs de la pyrotechnie industrielle française et les quatre sociétés de vente et de fabrication de feux d’artifice de divertissement en leur nom propre défendront leurs intérêts devant le tribunal administratif de Rennes.
À l’approche de la Saint-Sylvestre, les demandeurs souhaitent que le préfet d’Ille-et-Vilaine revoie son arrêté du 14 décembre dernier qui interdit la vente et l’utilisation des feux d’artifice de divertissement des catégories T1, P1, C2, F2, C3 et F3. « Ces catégories désignent pour grande partie des pétards qui servent à déloger les taupes, décorer un gâteau d’anniversaire, ou aux enfants à jouer… Nous ne contestons pas que dans la catégorie F3, certains produits peuvent être dangereux lorsqu’ils sont utilisés à des fins malveillantes. L’arrêté devrait viser uniquement ces types d’artifices là. »
Chandelles romaines
Les plaignants font référence, notamment, aux chandelles romaines de type F3 qui peuvent être utilisées contre les forces de l’ordre lors d’épisodes de violence urbaine. Suite à la mort de Nahel en juin dernier, des émeutes avaient secoué le pays. Rennes avait été un théâtre d’affrontements particulièrement nourris et violents. « On aimerait que le préfet d’Ille-et-Vilaine reprenne la liste des artifices susceptibles d’être détournés qui ont été expressément pointés dans l’arrêté paru le 17 décembre 2021, suite au débat de la loi de sécurité globale de Gérald Darmanin. »
La culture du pétard
En même temps que l’arrêté d’Ille-et-Vilaine, le SFEPA attaque les arrêtés pris dans le Haut et Bas-Rhin. Des régions où la culture des feux de divertissement est importante. « Les préfets visent tout indifféremment. Au final, ça ne fait que renforcer le marché illégal qui fleurit sur internet. La Pologne et la République tchèque vont encore se frotter les mains ! Et l’envoi de feux d’artifice en France sera fait à l’encontre de toutes les règles de sécurité. Nous, nous aimerions que les arrêtés cernent des types particuliers, et non des catégories générales, et visent des lieux dangereux. »
Le tribunal administratif de Rennes se prononcera sur la suspension de l’arrêté jeudi 28 décembre à 16 h.
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