Des crocodiles dans la Seiche
Cette lampe à huile en terre cuite a été retrouvée près d’une villa gallo-romaine à Noyal-Châtillon-sur-Seiche. Son usage n’est pas connu avec certitude. Une offrande ? Sans doute ! Mais pourquoi avoir représenté sur la lampe le combat entre un lion et un crocodile, deux animaux bien éloignés de nos latitudes bretonnes ? Cet objet prouve en réalité à quel point les motifs artistiques circulaient au sein de l‘immense Empire romain. Et puis, il faut dire qu’une baston entre une belette et un macareux moine, ça aurait tout de suite eu moins d’intérêt.
La main droite d’Eugène Chotard
Pas de panique ! Il ne s’agit pas d’une vraie main, mais d’une prothèse ayant appartenu à un certain Eugène Chotard, de Pipriac. Soldat envoyé sur le front en 1914, il est blessé par un éclat d’obus qui emporte son bras droit. M. Chotard s’est vu par la suite attribuer un emploi réservé de facteur, muni d’une main artificielle amovible en cuir, qu’il faisait régulièrement changer au centre d‘appareillage de Rennes.
C’est un emballage. De fromage. Il mesure 25,1 cm de long et, hasard ou coïncidence géométrique, 21,5 cm de large, ce qu’on appelle, en langage scientifique, « un carré ». La description ne dit pas si le contenu était bon, mais ce qui est sûr, c’est qu’il était produit à Montauban-de-Bretagne et comptait 48 % de matière grasse. Le musée de Bretagne possède plusieurs emballages de frometons divers, signes de la diversité des productions laitières locales, dont des couvercles de boîtes de camembert joliment illustrés. Quant à savoir si on peut vraiment appeler ça un camembert si c’est fabriqué en Bretagne…
Une cagette d’huîtres
La description est formelle. Il s’agit d’une « cagette en bois fermée par un film plastique agrafé. Sur le côté gauche, une étiquette donne les coordonnées du producteur, la variété et la taille des huîtres, le poids total et le nombre d‘huîtres par cagette ». Daté de 2004, cet objet a priori banal n’en demeurera pas moins un témoin, pour les générations futures, de la culture ostréicole cancalaise. On espère juste que le musée a pensé à vider la cagette avant de la ranger dans les armoires.
Un Minitel de 1984
D’accord, ça fait un peu bizarre de voir dans un musée un appareil qui nous servait, ce qui semble être hier encore, à consulter l’annuaire, les résultats du bac et… Eh bien, tout ce qu’on faisait sur Minitel avant l’arrivée d’Internet. Ce concentré de technologie (et d‘esthétique) des années 80 a été mis au point à Rennes et commercialisé en 1982, faisant de la ville une pionnière des télécommunications. L’engin cumule à son apogée jusqu’à 90 millions de connexions par an.
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